Presse en ligne, une éclaircie s’annonce ?

Premier grand site de presse à avoir lancé une offre payante, le site du New-York times compte désormais 450 000 abonnés, chiffre qui continue de progresser, ils étaient 390 000 fin 2011. Fort du succès de ce modèle freemium, de nombreux sites ont également mis en place des « paywall » ainsi que des modèles de type fremium. Le modèle du NYT permet jusqu’à présent aux internautes de consulter gratuitement jusqu’à 20 articles par mois.

Désormais, le quotidien a décidé de durcir ces règles et réduit son nombre à 10, au-delà, ils devront s’acquitter d’un abonnement mensuel allant de 15 à 35 dollars. Toutefois, les internautes auront toujours la possibilité de consulter gratuitement et sans limite les articles via « certains moteurs de recherche ».

De même, l’accès par l’intermédiaire de blogs ou de réseaux sociaux comme Twitter et Facebook demeurent libres. Sur cet aspect, les sites d’infos n’ont pas à craindre une grande perte de revenus. En effet, d’après une étude du Pew Research Center auprès de 3 000 internautes américains, rares sont ceux qui consomment de l’actualité en provenance de Twitter et Facebook. En effet, seuls 9% d’entre eux consulteraient des sites suite à une recommandation reçue pour un article depuis un réseau social (7% pour Facebook, 3% pour Twitter).

Si les réseaux sociaux ne sont pas pour l’instant une importante source de trafic pour l’audience des sites, ils ne se substituent pas pour autant à d’autres sources comme notamment les moteurs de recherche. Les visites directes et les requêtes sur les moteurs demeurent les deux principales sources de visites pour les sites d’actualité avec respectivement 36% et 32% des visites.

En revanche, si la tablette dope la consommation de news, seuls 14% des utilisateurs américains possèdent une application d’information payante toujours selon une enquête du Pew Research Center, et 21% seraient disposés à débourser 5 dollars par mois pour accéder à leur source d’information préférée sur leur tablette. Toutefois, si les éditeurs de presse ne parviennent pas à monétiser leurs contenus sur cet écran, ils peuvent compter un temps passé à lire leurs articles en constante augmentation de 75% en un an.

Côté smartphone également, la consultation de l’information en mode nomade est devenue une habitude de consommation bien ancrée. Plus d’un tiers des possesseurs de smartphones consulte des sites d’actualité au moins une fois par mois, soit une progression de 74 %, et déjà 10 % d’entre eux le font de manière quasi quotidienne, soit une hausse de 82 % selon la dernière étude ComsCore. C’est donc du côté des revenus publicitaires qu’ils doivent espérer améliorer leur rentabilité, certains estiment cependant qu’il est possible de vendre du contenu dès que cet achat est simple et relativement indolore.

Face à la baisse régulière des revenus publicitaires issus de la presse papier, la monétisation de contenus numériques n’est pas encore suffisante pour absorber cette baisse. Toutefois, plusieurs modèles se dessinent qui pourraient à terme permettre à certains titres de maintenir leurs effectifs voire leur existence…


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