Facebook ne s’avoue pas vaincu, mais peine en publicité

Malgré la dégringolade du cours de l’action Facebook qui a perdu près de 32% en deux semaines, le réseau social continue de maintenir les projets et innovations pour conserver sa place de leader. L’embauche d’une demi-douzaine d’ingénieurs ayant travaillé sur l’iPhone d’Apple a relancé la rumeur de la réalisation d’un Facebook Phone. Loin d’être une lubie de Mark Zuckenberg, ce Facebook Phone serait très structurant pour la firme étant donné le taux de connexion et d’usage du smartphone dans le monde. En effet, la moitié des internautes se connectent via un mobile, notamment pour accéder à Facebook. Si ce dernier ne souhaite pas se limiter à rester une simple application sur un écran d’accueil, il est devenu stratégique pour lui de développer son propre terminal. Et ce d’autant plus que ces principaux concurrents développent leur propre smartphone et imposent leur système d’exploitation à l’instar du rachat de Motorola par Google ou du mariage entre Microsoft et Nokia.

Des lancements de projet en rafale

Au même moment, Facebook lance son App Center, sa boutique d’applications mobiles. La plate-forme, destinée aux terminaux sous Android et iOS compte 600 applications. En y ajoutant une dose de social, Facebook espère devenir un nouveau point d’entrée pour la recherche d’applications et permettra aux membres de visiter cette boutique en privilégiant les applications les mieux notées par leurs utilisateurs. Une fois l’application sélectionnée, ils seront alors orientés vers les boutiques officielles d’Apple et de Google pour le téléchargement. Pour la dose sociale, l’App Center donnera des recommandations personnelles, et permettra de voir les applications que ses amis ont téléchargées. Si l’objectif est bien de retenir le plus possible l’utilisateur dans son écosystème, Facebook souhaite également offrir de nouvelles opportunités aux annonceurs.

Quelques jours après le rachat d’Instagram, Facebook lance une application photo Camera semblable en tous points mais uniquement disponible sur l’AppStore d’Apple. Alors pourquoi installer cette application et ne pas exploiter la popularité d’Instagram ? Selon Dirk Stoop, le responsable de Facebook Photos, « … Camera et Instagram ont des profils différents, n’ont pas les mêmes objectifs et ne se destinent pas au même piblic ». Par ailleurs, en rachetant tout de suite Instagram, Facebook s’assurait ainsi d’écarter la concurrence. Camera dispose d’une fonctionnalité supplémentaire : l’envoi groupé de photos, le « tag » de personnes apparaissant sur les photos et la consultation des photos téléchargées par ses amis de sa Timeline.

C’est dans cet esprit là que le réseau a acquis la start-up israélienne Face.com spécialisée dans les technologies de reconnaissance faciale. A partir de photos numérisées, Face.com permet aux internautes de rechercher leurs photos sur l’ensemble du web y compris sur les réseaux sociaux. D’un côté, Face.com scanne chaque mois des milliards de photographies et indexe des millions de visages, de son côté, Facebook propose à ses membres depuis le début d’identifier leurs contacts sur les photos. L’intégration de Face.com semble donc tout à fait logique au moment du lancement de Camera.

Grâce à Sean Parker et Shawn Fanning, les créateurs de Napster, Facebook s’enrichit d’un nouveau service. En effet, les deux créateurs viennent de lancer AirTime, un service de vidéo chat via Facebook sans avoir à télécharger de logiciels. Simple d’utilisation, il suffit d’avoir une webcam et un compte Facebook et de se connecter à AirTime.

Le site affiche alors la liste des contacts qui sont connectés au même instant sur Facebook pour démarrer des conversations vidéos. Le site propose également de se connecter à d’autres utilisateurs en fonction de sa localisation et de ses centres d’intérêts. Dans ce contexte, quid de l’avenir du partenariat avec Skype ?
Enfin, pour rassurer tout le monde et notamment les parents à l’heure où le réseau envisage de s’ouvrir moins de 13 ans, ce nouveau service se démarque de Chatroulette et évite ainsi tout risque de débordement et de polémique en garantissant l’anonymat des utilisateurs une fois connectés, ces derniers ayant toutefois la possibilité de s’identifier.

Une chose est sûre, c’est que toutes ces annonces ont permis de détourner partiellement l’attention sur ses déboires boursiers !

Facebook : efficace ou pas efficace, that’s the question !

Le réseau social se révélerait totalement inefficace en matière de marketing publicitaire ? En effet, selon une étude réalisée par Reuters et Ipsos aux Etats-Unis, 80% des utilisateurs de Facebook se disent imperméables aux campagnes et marketing réalisées sur le réseau social. Un sondage effectué auprès d’un panel de 1 032 internautes américains met en avant les difficultés du réseau à faire fructifier ses 900 millions de consommateurs potentiels en termes d’argent issus de la publicité.

Les deux instituts sont arrivés à cette conclusion en observant que quatre utilisateurs sur cinq n’avaient jamais acheté un produit ou payé pour un service à la suite de publicités ou de commentaires publiés sur le réseau social. General Motors n’a d’ailleurs pas attendu de lire ses résultats pour décider d’annuler tous ses investissements publicitaires sur le réseau.

Toutefois, ces conclusions doivent être analysées avec discernement. En effet, la mesure de l’efficacité en ligne de la publicité sur les réseaux sociaux demeure difficile, notamment pour des marques qui visent plus des achats dans le futur plutôt que des ventes immédiates et qui exploitent le support davantage pour atteindre des objectifs de notoriété et d’image. D’ailleurs, une étude non divulguée de Nielsen contredirait les informations révélées par Reuters. Selon un analyste de Nielsen, Andrew Lipsman, « Le earned media de Facebook a un impact statistique significatif sur l’acte d’achat des internautes…. ». De plus, il affirme que «la capacité des gens à se rappeler de leur comportement sur une période prolongée peut être particulièrement peu fiable».

Efficace, pas efficace ? Nous n’avons pas la réponse mais une chose est sûre, l’absence des marques sur les réseaux peut être préjudiciable…


Tags: , , ,



Vous appréciez nos articles ? Abonnez-vous gratuitement pour recevoir les prochains par email

Répondre

Required fields are marked *

*

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Scroll To Top