Google, le couteau suisse qui devient hégémonique ?

Le logo de Google Flight SearchVous avez les lunettes, bientôt les chaussures, vous vous les êtes faits livrer grâce à Google Shopping… mais aujourd’hui, votre dilemme est de trouver les meilleurs billets d’avions pour vos prochaines vacances.
Encore une fois, pas de souci, Google est là ! En effet, lancé dans un premier temps pour les vols internationaux depuis les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas, Google Flight Search s’ouvre à cinq pays européens dont la France.

Véritable comparateur de billets d’avion, Google Flight Search affiche les vols les moins chers depuis une quarantaine d’aéroports français. La concurrence voit le lancement de ce nouveau service d’un mauvais œil ! En effet, aux Etats-Unis, le secteur avait assez mal vécu cette arrivée qui faisait suite au rachat par le moteur de la plateforme d’informations de vols ITA Software utilisée notamment par d’importants voyagistes comme Expedia, Kayak, et Travelocity. L'interface de Google flight search
En France, certains affirment voir dans les activités de Google « une dangereuse hégémonie » capable de provoquer un « tsunami économique ». Il y a un « vrai problème de conflits d’intérêt économique entre l’activité originelle de Google qui fonctionne déjà sur une rémunération au référencement, et des services commerciaux autour de la recherche ».

Autre question soulevée par l’arrivée de Google Flight en Europe, l’absence de certaines compagnies au sein de l’outil intrigue. Google annonce en effet dès la page d’accueil de son comparateur que certains noms comme Ryanair, SwissAir, Lufthansa ou EasyJet en sont absents. En réalité, les vols de ces compagnies sont bien référencés mais aucun prix n’est communiqué et Google invite simplement l’utilisateur à se rendre sur leurs sites officiels pour plus d’information. Difficile de croire que ces compagnies refuseraient de voir leurs vols affichés par le leader de la recherche on line…

Outre les billets d’avion, Google a aussi exporté en fin d’année dernière en France son moteur de recherche de nuits d’hôtel en France, Hotel Finder, qui fonctionne selon les mêmes principes. Des recommandations de nuits dans les destinations recherchées apparaissent en France. Les hôtels sont automatiquement indexés, mais peuvent payer Google afin d’apparaître dans des positions privilégiées. L’été dernier, Google a aussi racheté le guide de voyage américain Frommer’s. Flight Search et Hotel Finder sont des maillons essentiels de la stratégie de Google, qui cherche à irriguer son moteur de recherche de services maison. Ces services sont également disponibles sur tablettes et mobiles.

Bye, bye, Google Reader ! Welcome, Google Keep ! Google a annoncé la fermeture d’un de ses services phares  « Google Reader », un lecteur de flux d’informations au format RSS qui a causé le désespoir de milliers d’internautes dont 132 000 avaient déjà lancé une pétition auprès de la firme de Mountain View.

En dépit, une grande partie d’entre eux se sont rapatriés sur les services du site Feedly qui a enregistré plus de 500 000 inscriptions en moins de 48 heures. En revanche, le décès de Google Reader a permis de ressusciter Google Notebook, son service de prise de notes qui permettait de tirer n’importe quel lien, image ou extrait de texte dans une petite fenêtre servant de calepin virtuel, pour le conserver et le retrouver facilement plus tard.

Google semble préparer son retour sur le terrain avec un embryon de site nommé Google Keep, un bloc-notes que l’on peut utiliser sous diverses formes pour saisir du texte, créer des listes, prendre un note vocale, ajouter une photo ou transcrire une note vocale en texte. hello Google Keep

Toutes les notes créées sont synchronisées sur un espace en ligne sur Google Drive et accessibles depuis n’importe quel terminal à l’adresse http://drive.google.com/keep. Pratique, le service disponible pour Android comprend un widget qui permet d’accéder facilement aux notes depuis l’écran d’accueil. On peut leur associer des couleurs pour les identifier plus rapidement et les archiver en les faisant glisser avec le doigt. Les smartphones sous Android 4.2 et suivant bénéficient en outre d’un accès depuis l’écran de verrouillage. Toutefois, on peut s’inquiéter légitimement et se demander qui aura assez confiance en Google pour stocker ses notes dans un service déjà fermé une fois ?

Le kiosque de Google PlayUn an après la fermeture de OnePass, sa plate-forme de paiement pour les éditeurs en ligne, Google serait sur le point de lancer un kiosque numérique dans le Play Store à travers une nouvelle section intitulée « News ».

Le projet semble donc d’élargir l’offre de lecture numérique avec une rubrique Journaux — ou du moins « Actualités » —, on l’on achèterait des « numéros » et où l’on s’abonnerait à des « éditions ». L’ouverture prochaine de ce modèle payant n’est sans doute pas sans rapport avec la fermeture brutale de Google Reader, agrégateur d’actualités absolument dénué de pubs.

Une chose est sûre chez Google, c’est que rien n’est définitif…

aucun


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